26 mai 2025

Présentation d’un atelier à visée philo à partir d’une expérience de pensée

Présentation d’un atelier à visée philo à partir d’une expérience de pensée

Présentation d’un atelier à visée philo à partir d’une expérience de pensée

Atelier philo autour d’une expérience de pensée

“Toute experience de pensée est une invitation à jouer avec le reel.”

Présentation de l’atelier
Cet atelier a été conçu pour amener les enfants à réfléchir collectivement à partir d’une expérience de pensée. L’objectif est d’explorer une idée philosophique (justice, liberté, coopération, bonheur, vérité…) par la mise en situation imaginaire et la discussion réflexive. Le groupe est invité à voter pour choisir la question de départ, afin d’impliquer chacun dans la démarche démocratique et favoriser la coopération.
Déroulé de la séance
1. Mise en situation : présentation de l’expérience de pensée (ex : « Et si tout le monde pouvait lire dans les pensées ? », « Et si on devait vivre sans règles ? »).
2. Vote collectif: pour choisir la question à explorer.
3. Temps de réflexion individuelle ou en petits groups: pour préparer les premières idées.
4. Discussion à visée philosophique : partage d’idées, formulation de questions, argumentation, recherche d’exemples et de contre-exemples.
5. Synthèse collective : repérage des idées principales et des notions émergentes.
Ce que cela permet de conceptualiser
L’expérience de pensée aide à rendre une idée abstraite concrète et discutable. Les enfants apprennent à distinguer les faits des opinions, à identifier les valeurs en jeu, et à formuler des concepts philosophiques tels que la liberté, l’égalité, la justice, la vérité, ou la responsabilité. Ils développent ainsi leur pensée critique et créative.
Propositions de problématisation
Quelques exemples de problématisations possibles :
– Peut-on être libre si on vit avec les autres ?
– Faut-il toujours dire la vérité ?
– Est-ce qu’on grandit seulement quand on apprend ?
– À quoi ça sert d’obéir ?
– Qu’est-ce qu’un monde juste ?
Coopération et dynamique de groupe
La prise de décision collective, notamment lors du vote de la question de départ, favorise la participation active et le sentiment d’appartenance au groupe. Le travail en sous-groupes ou en cercle développe l’écoute, la reformulation et la capacité à argumenter dans un cadre bienveillant et sécurisé.
Observations et apports éducatifs
Les enfants manifestent un fort engagement lorsqu’ils sont placés en position de chercheurs d’idées. Ils découvrent que réfléchir, c’est aussi questionner, douter, écouter et construire ensemble. L’atelier soutient le développement du langage oral, la confiance en soi, et la pensée réflexive. Il encourage également la coopération et le respect de la parole d’autrui.

Extrait d’une discussion avec une classe de CE2/CM1 autour d’une experience de pensée en lien avec l’invisibilité

Question de départ retenue par les enfants :
« Si nous étions invisibles ferions-nous le mal ou le bien ? »

Amandine« Si nous étions invisibles, on voudrait faire le bien à ceux qui en fond et faire du mal à ceux qui font du mal aux autres »
Animatrice : « Donc vous seriez ok pour faire le mal et le bien en fonction de la situation ? »
Chloé « Oui, mais on ferait le mal que pour se venger, lorsqu’ il y a des injustices »
Animatrice : « Donc, ce n’est pas vraiment faire du mal si c’est pour réparer une injustice? »
Thomas « Mais comment l’autre c’est que c’est une vergence s’il ne nous voit pas ? »
Animatrice:« Est-ce que se venger, c’est faire du mal ou rendre justice ? »
Leila:« Moi, je pense que l’on peut faire une blague pour embêter l’autre parce qu’il nous à embêter … »
Animatrice « Il y a donc une distinction entre se venger et faire une mauvaise blague ? »
Leila « Oui, faire une blague et se venger, ce n’est pas la même chose »
Animatrice « Quel est la différence entre ces deux idées ? »
Leila « Quand tu fais une blague, il n’y a pas de conséquence pour celui qui la reçoit alors que lorsqu’il y a vengeance, il y a des conséquences »
Thomas « Se venger, c’est faire le mal. Faire une blague, c’est une plaisanterie, ça ne fait pas de mal »
Animatrice « Est-ce que faire du mal, c’est faire du mal physiquement ?»
Djebril « Oui, mais on peut faire le mal autrement, en volant par exemple »
Chloé « Je me pose une question sur l’invisibilité : peut-on passer à travers les murs et les sols quand nous sommes invisibles ? »
Djebril « Cette théorie permettrait de dire que si c’est le cas, nous ne pouvons faire, ni le mal, ni le bien puisque nous sommes invisible »

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